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Livres

 

“Monographie” Photographies de Denis Brihat

éditions Le Bec en l’air

 

www.denisbrihat.com
www.becair.com

 

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légendes de gauche à droite
1/ Couverture de la Monographie de Denis Brihat. Editions Le Bec en l’air.
2/ Portait de Denis Brihat. Photographie © Hélène Théret.

 


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Interview de Denis Brihat,
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 décembre 2015, durée 19'41". © FranceFineArt.

 



Un parcours dans l’univers photographique de Denis Brihat, entre recherche, création et contemplation.

Denis Brihat porte un regard intense et sensible sur la nature, mélange de sensualité et de rigueur, d’engagement et de pratique quotidienne. Son oeuvre révèle le monde invisible des cerisiers en fleurs, des coquelicots, des oignons et des herbes folles. La particularité de son travail réside aussi dans la technique qu’il utilise pour ses « tableaux photographiques ». Déçu à ses débuts par les premières pellicules couleurs, il cherche à recréer au plus juste celles de la nature. Il utilise pour cela les virages métalliques et les sulfurations, des procédés anciens qui consistent à colorer un tirage en noir et blanc avec des micro-cristaux d’or ou de fer.

Cet ouvrage est un parcours dans l’oeuvre unique de ce grand photographe et constitue la première monographie rétrospective de l’artiste.

Il serait temps de reconnaître à Denis Brihat la place qui lui est due. Ils sont peu nombreux ceux qui ont su discerner en lui un photographe singulier. Pour ceux, dont je fais partie, trop longtemps restés au bord de l’oeuvre, il est grand temps de faire amende honorable et de s’interroger sur les causes de cette mésestime. Le désintérêt porté à une vie consacrée à la création est, entre autres, la conséquence directe de l’état de la critique photographique française dans les années 1970. Avec son ami Jean-Pierre Sudre, en s’écartant des chemins de la reconnaissance, en choisissant le Luberon, il a pris sciemment le risque de l’oubli. Ce livre – c’est son grand mérite – propose de remettre en face de nous un corpus éclatant, évident d’intelligence et de beauté.
François Cheval (extrait du livre)


Cinq textes accompagnent les photographies, éclairant chacun un pan de l’oeuvre de Denis Brihat :

François Cheval est conservateur en chef du musée Nicéphore-Niépce (Chalonsur- Saône), historien de l’art et commissaire d’expositions en France et à l’étranger.

Didier Brousse est le directeur– et fondateur en 1993 – de la galerie Camera Obscura, à Paris, qui représente Denis Brihat en France.

Solange Brihat est photographe et a enseigné le français pendant de nombreuses années à la School of Arts (Lacoste, France), au Bard College (New York) ou à l’École d’art et de design de Savannah (Géorgie). Agent artistique, elle se consacre aujourd’hui à la diffusion de l’oeuvre de Denis Brihat partout dans le monde.

Pierre-Jean Amar est photographe, commissaire d’expositions et spécialiste de l’histoire de la photographie.

Alain Paire est écrivain et critique d’art.


Actualités :
Exposition / galerie-librairie Maupetit, Marseille, 27.11.2015 à fin 31.01.2016
Exposition / galerie Camera Obscura, Paris, 10.12.2015 au 30.01.2016


Denis Brihat est né le 16 septembre 1928, à Paris. Après un bref passage à l’école de photographie de la rue de Vaugirard, il poursuit son apprentissage sur le terrain, s’intéressant à une large palette de sujets (architecture, industrie, portraits…). En 1952, il rejoint l’agence Rapho aux côtés de Robert Doisneau, Willy Ronis et Edouard Boubat. Il pratique un temps la photographie de reportage et d’illustration, avec essentiellement un travail en Inde en 1955-56, récompensé par le prix Niépce en 1957.

Lassé par la vie parisienne, en quête d’un autre mode de vie, il s’installe en 1958 à Bonnieux (Luberon), où il réside encore, pour se consacrer à sa recherche sur le thème de la nature, sous la forme de ce qu’il nommera des « tableaux photographiques ». Dès 1968, il introduit la couleur dans ses images d’une manière toute personnelle : il met au point une palette de couleurs à partir de procédés nommés « virages métalliques». Il utilise par ailleurs la technique délicate du grignotage (ou mordançage), une gravure chimique du tirage. Il ne cessera d’explorer et de perfectionner ces procédés tout au long de sa vie.

Dès 1969, et jusqu’à la fin des années 1990, il organise des stages de photographie expérimentale à Bonnieux – dirigés par d’éminents confrères ou par lui-même – et enseigne en divers lieux. Sa reconnaissance est aujourd’hui mondiale.



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3/ Denis Brihat, Les coquelicots. © Denis Brihat.
4/ Denis Brihat, Les tulipes noires. © Denis Brihat.
5/ Denis Brihat, Les oignons. © Denis Brihat.