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Livres

 

“Grotte” un roman de Amélie Lucas-Gary

aux éditions Christophe Lucquin Éditeur

 

www.christophelucquinediteur.fr/grotte
www.amelielucas.fr

 

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légendes de gauche à droite
1/ Couverture de Grotte, roman de Amélie Lucas-Gary, éditions Christophe Lucquin.
2/ Portrait de Amélie Lucas-Gary. Photographie : archives Amélie Lucas-Gary.

 


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Entretien avec Amélie Lucas-Gary,
par Anne-Frédérique Fer, à Ivry, le 5 septembre 2014, durée 10'36". © FranceFineArt.

 



Le gardien d’une grotte raconte sa vie extravagante, reclus sur une colline où tout afflue, converge, recommence. L’audacieux misanthrope s’affranchit du siècle : les lois de la famille, de l’Histoire, de la vraisemblance comme de la ressemblance sont peu à peu abolies. Dans Grotte, l’ombre d’un idéalisme excitant et salvateur se profile.

Grotte est sorti le 21 août 2014.


Extrait :

« Je suis le gardien d’une grotte, je vis juste au-dessus. Dessous, c’est creux, étroit, frais, humide et silencieux. Je me répète souvent ces mots ; ils résonnent et réconfortent ma solitude. »

« Peu à peu, ma vie se confondant avec ma fonction, je ne vis plus personne en dehors de ceux que mon travail m’obligeait à fréquenter. On aurait pourtant pu croire que ce boulot faciliterait les rencontres (l’aura qu’il procure, le mystère qui l’entoure, la gloire qui l’accompagne), mais ce ne fut le cas que de façon très ponctuelle. [...] Ce travail à la grotte exagérait mes faiblesses en accentuant mes défauts. Sur la mauvaise pente de la colline et fâcheusement orienté, je craignais d’être à l’ombre pour l’éternité. Je me réfugiai alors toujours plus dans le travail, devenant un gardien exemplaire, mais le soir, dans la maison vide, il n’y avait rien à faire. Du vague à l’âme, je faisais les cent pas. »

« La grotte aurait pu devenir un havre de paix ou au moins un terrain neutre que la distance préserve. Mais les images ont leur part de vérité : la grotte concentra le pire de moi-même. Cette symbolique, de l’enfer à l’inconscient, dut influencer la population autochtone qui fit de moi un primate.»

« Depuis lors, je m’abreuve à cette source. Sans que je retourne voir un médecin, sans raison évidente ni effet spectaculaire, la maladie s’est progressivement résorbée, pour finalement disparaître. Ma vie, de ma naissance à aujourd’hui, est déjà beaucoup plus longue que l’espérance de vie moyenne d’une femme. »