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Livres

 

“Le nom qui efface la couleur ” Photographies de Israel Ariño - Texte de Sylvie Durbec
éditions Filigranes

 

www.israelarino.com
www.filigranes.com
www.edicionesanomalas.com

 

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légendes de gauche à droite
1/ Couverture du livre, “Le nom qui efface la couleur”, photographies de Israel Ariño, aux Editions Filigranes & Editions Anómalas en co-édition avec Nature Humaine.
2/ Portrait de Israel Ariño. Photographie © Émilie Guilland.
3/ 4/ 5/ Israel Ariño, Le nom qui efface la couleur, 2013.

 


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Interview de Israel Ariño,
par Anne-Frédérique Fer, réalisée par Skype entre Paris et Le Blanc, le 12 mai 2014, durée 11'45". © FranceFineArt.

 



Le livre, Le nom qui efface la couleur aux Editions Filigranes & Editions Anómalas en co-édition avec Nature Humaine, est accompagné d’un texte de Sylvie Durbec Pierre qui pense, visage qui rêve.



Israel Ariño a créé ce travail dans le cadre d'une résidence au Blanc (naturehumainephoto.fr) (36300), il développe son projet autour d'une vision qui lui est chère : la disparition d'êtres ou de "choses" et les traces qui en résultent. Ces images aux formes poétiques renvoient à un paysage métaphorique aussi bien originel que contemporain. Se pencher sur le côté inattendu d'un regard, se perdre à côté de chez soi, découvrir ce qui se cache derrière la couleur du quotidien, c'est prononcer le nom qui efface la couleur. Israel Ariño nous fait redécouvrir qu'il n'est point nécessaire de spectaculaire pour s'offrir ce voyage et que l'évasion intérieure se passe de motif.

Israel Ariño voit en noir et blanc. Son travail évoque une vision qui lui est chère : la disparition et les traces fugaces qui en résultent, inaccessibles à notre rationalité. Les outils avec lesquels il fait corps, moyen format et chambres photographiques, induisent sa pratique d'une photographie lente, grâce à laquelle il voit et entrouvre les lisières du monde. Ses images bâtissent un décor métaphorique aussi bien originel que contemporain : des visages, des paysages, animaux, nuages. Ces objets divers apportent les pièces manquantes au puzzle mystique qu'il poursuit et qu'il construit au fil de ses déambulations intuitives. Il faut qu'il soit subjugué par son sujet pour extraire de notre environnement quotidien cette pietà, ces silhouettes aquatiques, ces gamins qui regardent demain et défieraient quiconque de les en empêcher, ces chemins qui disparaissent, ces bâches noires dressées vers la trouée du ciel et parées de rosée pour nous être aimable, ces cœurs nichés dans la friche ; l'inextricable côtoie le dérisoire et pourtant tout fait sens ; un sens qui dépasse l'âge des hommes et qui pourtant nous rappelle à notre propre humanité, à la place que l'on prend et à celle que nous laissons. Le nom qui efface la couleur n'est ni un constat, ni le symptôme d'un monde qui disparaît, que l'on aurait perdu. C'était mieux avant n'a pas cours ici.

Son travail sera exposé au moulin de la filature du 17 mai au 29 juin 2014, Le Blanc.



Biographie

Israel Ariño, est né en 1974 à Barcelone. Après des études en photographie à l’Institut d’Estudis Fotogràfics de Catalunya (IEFC), il se forme en gravure et sculpture à la Faculté des Beaux Arts de Barcelone. Il complète sa formation en photographie par la rencontre de différents photographes, Manel Esclusa, Llorenç Raich, Bernard Plossu, M. Szulc Kryzanowski ou Pablo Ortiz Monasterio. Depuis 2001, il expose son travail régulièrement en Espagne et en France. En 2008, il présente l’Espace Imaginaire à la 6ème Biennale de photographie et des arts à Liège (Belgique), Crónicas de un desembarco en 2010, l’explorateur et les caprices du hasard au Carré Amelot (La Rochelle) en 2012, Atlas i altres cartografies à la Galerie Tagomago de Barcelone et au Festival Mapamundistas de Pamplune en 2013. Il est invité en résidence d’artiste et expose son travail au British Museum de Londres pour le projet Apollo Epikouros ou à l’Artothèque de Vitré pour la série Images d’un monde flottant en 2009. Au Centre Culturel Colombier de Rennes, il présente le projet Cámara Obscura en 2011 puis dans le lieu d’art contemporain l’Aparté Iffendic en 2012. L’année suivante, le projet Territoires d’expériences est exposé au Carré d’art de Chartres de Bretagne. Depuis 2005, il enseigne la photographie à la Faculté des Beaux Arts de Barcelone et publie des livres d’artistes : Chambre avec vue (2006), Otras canciones a Guiomar (2008), Anatomía de una desaparición (2009). Ces éditions lui permettent d’explorer et de développer avec la photographie ses propres idées narratives. En 2012, son livre Atlas publié aux Editions Anómalas est sélectionné pour l’exposition "Books that are photos, photos that are books fotos" au Museo de Arte Reina Sofía de Madrid qui présente les livres de photographie les plus prestigieux. Israel Ariño est representé par la Galerie Tagomago à Paris et à Barcelone.


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